NOUVEAUX REGARDS SUR L’ART « PERSAN » AU XXE SIECLE : LA REDECOUVERTE DE L’IRAN ET DE SON PATRIMOINE

Nouveaux regards sur l’art « persan » au XXe siècle : la redécouverte de l’Iran et de son patrimoine

Conférence donnée par Sarah Piram, conservatrice en charge des collections iraniennes au Victoria and Albert Museum, à Londres.

Cette conférence est organisée conjointement avec la Société des Arts

Mercredi 28 septembre à 18.45

Société des Arts, Rue de l’Athénée 2, Genève (Salle des Abeilles)


Inscription obligatoire. Entrée gratuite pour les membres de l’ACES
20.- frs  pour les non-membres

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La connaissance des arts de l’Iran prit une tournure nouvelle dans la première moitié du XXe siècle, après la prise de pouvoir de Reza Shah (r. 1925-1941), fondateur de la dynastie Pahlavi. Le monopole des fouilles archéologiques, jusque-là détenu par les Français, fut aboli en 1927 pour la création d’un service culturel à Téhéran.

Les efforts de l’historien de l’art américain Arthur Upham Pope dans les années 1920 permirent l’ouverture de monuments religieux aux chercheurs et photographes non musulmans, ce qui provoqua un regain d’intérêt pour le patrimoine iranien. Jusqu’alors peu étudiés, les monuments de l’Iran devinrent d’importants objets d’étude pour les spécialistes occidentaux, mais aussi pour le gouvernement iranien. De grands projets de valorisation, dont la conception de musées et de lieux de mémoire, ainsi que de nombreuses restaurations eurent lieu entre les années 1930 et 1960, sous la direction d’un architecte français au service de l’Iran, André Godard.

Cette présentation porte sur l’engouement autour de l’art dit « persan » dans un premier temps, puis « iranien », à travers différentes manifestations orchestrées par le gouvernement iranien, aussi bien dans le pays qu’au-delà de ses frontières, comme à Londres en 1931 avec l’exposition internationale d’art persan de la Royal Academy qui, avec plus de deux mille objets exposés, marqua les esprits.

 

 


Juxtaposition d’une planche de Pascal-Xavier Coste, dans Monuments modernes de la Perse,
Paris, 1866 et d’une photographie d’André Godard représentant le Meydan-e Naqsh-e Jahan à Ispahan, vers 1939.
(Musée du Louvre, Département des Arts de l’Islam, Archives Godard)

Vue d’une salle de l’exposition internationale d’art persan de Londres, Royal Academy of Arts, 1931.

 

Étude et tri de porcelaines au musée Iran Bastan à Téhéran, peu avant 1937.
(Musée du Louvre, Département des Arts de l’Islam, Archives Godard)

 

Biographie :

Sarah Piram est conservatrice en charge des collections iraniennes au Victoria and Albert Museum, à Londres. Depuis son arrivée au musée, elle a notamment travaillé sur l’exposition internationale Epic Iran (2021), retraçant cinq mille ans d’art et de culture en Iran.

Sarah Piram est également en train de terminer sa thèse avec l’université Paris-Nanterre, sous la direction de Rémi Labrusse, et le département des Arts de l’Islam du musée du Louvre, portant sur l’histoire du patrimoine et la muséologie en Iran, à travers les archives d’André Godard (1881-1965), architecte français ayant œuvré pendant plus de trente ans pour la reconnaissance du patrimoine iranien.